Dans un monde où tout est instantané, la Fondation Concorde vous propose de prendre 5 minutes chaque lundi pour (re)découvrir les principales informations économiques de la semaine écoulée, commentées par nos experts.

 

Assurance chômage : l'ouverture aux démissionnaires, une dépense sous évaluée

Source : Le Figaro

L'ouverture de l'assurance chômage aux actifs démissionnaires, ainsi qu'aux indépendants, l'une des mesures phares du candidat E. Macron, pourrait entraîner un surcoût compris entre 8 et 14 milliards € pour l'Unedic. Pourtant, le projet initial du candidat estimait cette mesure à 1,44 milliard €.

Notre analyse : Durant la campagne présidentielle, nous avions alerté sur ce dérapage potentiel, que nous avions alors estimé à 5,7 milliards €. Néanmoins, la concertation sur l'avenir de l'assurance chômage doit être l'occasion de réformer en profondeur les conditions, ainsi que la durée des allocations chômage.


Le déficit extérieur pèsera 0,3 point de PIB sur la croissance 2017, selon l’INSEE

Source : Le Monde

Sur les huit premiers mois de 2017, le déficit cumulé du commerce extérieur a atteint 44,73 milliards €, selon les chiffres publiés vendredi 6 octobre par les Douanes. D'après l’Insee, le commerce extérieur devrait amputer la croissance 2017 de 0,3 point de PIB (– 0,8 point en 2016). Dans le PLF 2018, le Gouvernement estime que le déficit du commerce extérieur s’établirait à près de 63 milliards d’euros en 2017 et 2018, contre 48 milliards l’an passé. Tirées par la reprise, les importations progressent plus vite (+ 3,9 % prévus cette année par l’Insee) que les exportations (+ 3,3 %), creusant mécaniquement le déficit.

Notre analyse : Le commerce extérieur est dans l'angle mort des politiques publiques depuis de très nombreuses années. Le dérapage auquel nous sommes en train d'assister est loin d'être une surprise : la dégradation de la balance commerciale est le fruit d'une désindustrialisation persistante, et elle persistera tant que les décisions nécessaires à l'amélioration de notre compétitivité ne seront pas prises. 


L’INSEE confirme l'embellie de l'économie française

Source : Les Echos

D’après les dernières prévisions de l’Insee, la croissance devrait atteindre 1,8 % en 2017, soit 0,2 point de plus que ce qui était prévu en juin. Néanmoins, malgré ce regain de couleurs, la création d’emplois ne sera pas au rendez-vous : seuls 200.000 emplois seront créés en 2017.

Notre avis : Les bons résultats en termes de croissance sont une excellente nouvelle pour notre économie. Cela faisait sept ans que notre croissance n'avait pas été aussi forte. Néanmoins, il ne faut pas que l'exécutif relâche ses efforts concernant les réformes à déployer, cette bonne conjucture reste précaire comme en témoigne le peu d'emplois créés cette année. 


Selon l'OCDE, l'écart salariale entre femmes et hommes reste stabe

Source : Europe 1

En France l’écart de salaire médian entre les femmes et les hommes est de 9,9 % en 2016 , contre 14,4% au sein de l'OCDE un chiffre stable depuis le début des années 2000. 

Notre analyse : Les écarts de salaires entre les hommes et les femmes ne comportent aucune explication économique. A compétence et travail égal, le salaire doit être égale. Ces inégalités salariales latentes, qui sont bien au delà de 9,9% lorsqu'on y regarde dans le détail, sont un réel un handicap réel pour l'économie française.


La transformation du CICE en baisse de charges : une économie de 5 milliards € pour Bercy.

Source : Les Echos

La transformation du CICE en baisse de charges jusque 2,5 SMIC va entraîner un effet paradoxal : la hausse du coût du travail. En effet, la transformation d’un crédit d’impôt en baisse de charges assujetti à l’impôt va dégrader le coût du travail, et augmenter les recettes fiscales de 5 milliards €.

Notre analyse : Lors de la campagne présidentielle, nous avions fait part de nos inquiétudes quant à cette transformation comptable. Cette dernière risque de pénaliser les entreprises qui bénéficiaient du CICE jusqu'à présent. Nous préconisons toujours une baisse uniforme des charges sur tous les salaires, pour tous les secteurs, en particulier les TPE et PME. 


 

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