Dans les premières tractations du PLF 2018, la perspective d’une baisse (nécessaire) de certains pans de la dépense publique provoque une levée de bouclier chez les Etatistes qui crient à l’austérité comme d’autre crient au loup. Mais si austérité il y a, c’est bien l’obésité du poids de l’Etat qui la provoque.

 

Revenons sur la voie du libéralisme

La France serait un enfer libéral. C’est en tout cas un fait répété et asséné par les néo keynésiens. Pour eux, la France serait un pays dérégulé, où le pouvoir est accaparé par des ultra-libéraux ayant comme seul objectif de « casser » les services publics et de diminuer les revenus des plus démunis. Néanmoins, les chiffres sont assez éloquents et ne peuvent que leur donner tort : dans un pays aux 400.000 normes, 57% de la richesse nationale produite chaque année est dépensée par la sphère publique. A cela s’ajoute qu’un français sur deux touche une allocation de la CAF alors que 39% des bénéficiaires ont des ressources annuelles supérieures à 30.000 €.

La grande marotte du moment de ces défenseurs de l’étatisme est de répéter inlassablement à quiconque veut l’entendre, que diminuer la dépense publique, même de manière marginale, serait accentuer une austérité dans laquelle la France serait plongée depuis 2007.

 

43 ans sans austérité

En économie l’austérité désigne une politique visant à réduire significativement la demande pour éviter tout risque inflationniste. Elle peut également se traduire par une réduction du déficit public. C’est donc bien la situation inverse à laquelle est confrontée la France, aucun budget n’a été équilibré depuis 1974 ! Cela fait donc exactement 43 ans que la France ne connaît plus l’austérité au sens où les adorateurs de la relance budgétaire l’entendent. Pire encore, dans l’Histoire moderne, jamais les dépenses publiques n’ont été aussi élevées en volume et en valeur que lors de ces dix dernières années. Une situation qui vient plomber dangereusement notre déficit public comme a alerté la Cour des Comptes lors de la remise de son audit des finances publiques le 29 juin.

Il en est de même pour l’Europe, accusée d’être à la manœuvre de cette austérité imaginaire. Chaque mois, la banque centrale européenne injecte 60 milliards € dans l’économie européenne pour soutenir la demande privée et provoquer un retour de l’inflation. De même, la Commission européenne autorise les Etats à réaliser une cible de déficit allant jusque 3% du PIB, ce qui est le niveau économique à partir duquel un Etat ne s’endette pas, sous condition d’une inflation à 2% et d’une croissance à 3%. Là encore nous sommes donc à l’exact opposé d’une situation austéritaire.

 

L’austérité est le fruit du trop fort poids de l’Etat

Néanmoins une autre forme d’austérité est bien présente dans notre pays. Une contraction de la demande privée, qui est le fait d’un niveau de dépenses publiques trop élevées devant être financées par des prélèvements obligatoires très importants. 44% de notre PIB est ainsi happé chaque année par l’Etat. L’INSEE évalue que 80% des actifs ont un taux marginal d’imposition compris entre 44 et 73% de leur revenu. Il en va de même pour les entreprises qui sont soumises au taux d’imposition le plus élevé de l’OCDE.

Illustration de l’effet austéritaire du poids trop important de l’Etat sur l’économie : entre 1997 et 2007, les recettes annuelles de l’impôt sur le revenu ont progressé de 0,8%, quand la consommation des ménages a progressé de 2,6% en moyenne. Sur la période 2007 – 2016, les recettes annuelles de l’impôt ont progressé de 4% en moyenne, alors que pour la consommation des ménages la hausse n’était que de 0,3%. Une contraction de la demande privée, écrasée par le poids trop important de « l’Etat Providence ».

 

Réduire la dépense publique pour sortir de l’austérité

Malgré cette situation d’austérité, l’INSEE nous apporte une bonne nouvelle dans sa note de conjoncture. Malgré le ralentissement de la demande, la croissance serait de 1,6% pour 2017, un niveau inédit depuis 2011. Un résultat qui s’explique selon l’institut, par un niveau record de l’investissement des entreprises, +2,9%. De quoi tordre le coup à une autre lubie des prophètes keynésiens, qui veut que seule une politique de relance par la demande publique serait génératrice de croissance.

L’austérité doit être stoppée en France. Pour cela une seule solution, opérer une baisse drastique de la dépense publique, pour réduire le poids de l’Etat sur notre économie et libérer les énergies. Des choix politiques qui doivent être enclenchés dès cet automne, pour enfin sortir la France de l’enfer austéritaire dans lequel elle s’est enfermée. 

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