Mercredi 23 mars, la Fondation Concorde organisait le deuxième rendez-vous du cycle de petits-déjeuners pour une alternance réussie en présence de Nicolas Sarkozy. L'occasion pour le président des Républicains d'exposer le programme économique de son parti et de répondre aux questions des invités.

Pendant 2h, devant plus de 240 invités, chefs d'entreprises, experts, universitaires, et étudiants, Nicolas Sarkozy a répondu aux questions d'acteurs de la société civile. Parmi les thèmes abordés : la fiscalité, l'énergie, la réduction de la dépense publique, les réformes du marché de l'emploi et plus généralement l'avenir de la France.

Après une introduction par Michel Rousseau, président de la Fondation Concorde, Frédéric Dabi, Directeur général adjoint de l'Institut IFOP a présenté les résultats du sondage IFOP – Fiducial pour la Fondation Concorde. Celui-ci met en exergue l'image de l'ancien président de la République auprès des Français, et les principales réformes à mettre en place selon eux. Retrouvez le sondage en bas de l'article. 

Nicolas Sarkozy, chef de file du mouvement politique “les Républicains" s'est tout d'abord montré très préoccupé quant à l'avenir de la France, et a réaffirmé la nécessité de réduire la dépense publique, et de redonner de la compétitivité à notre pays.

Pour l'ancien président de la République, la nécessité première est de baisser les charges et les impôts.  Une des premières mesures sera de supprimer l'ISF, et de baisser l'impôt sur le revenu des personnes physiques de 10%, et ce dès le mois de juin 2017.  Il souhaite opérer ainsi une convergence fiscale européenne, car  pour lui “il ne peut y avoir d'Europe pour la France si nous gardons l'ISF, et il ne peut y avoir d'ISF en France si nous restons dans l'Europe".

Se définissant comme un fervent défenseur de l'industrie, Nicolas Sarkozy a appelé de ses voeux une baisse importante des charges dans l'agriculture et l'industrie, afin notamment de remettre la France “en mode concurrentiel".

L'ancien président de la République s'est également félicité de la réforme des retraites de 2010 que son gouvernement avait initiée lors du précédent quinquennat. Elle avait été à l'époque la “plus ambitieuse d'Europe" et aujourd'hui encore, “rapporte 22 milliards d'euros à l'Etat par an". Il souhaite qu'en 2017 les réformes aillent plus loin en repoussant encore l'âge de départ en retraite, mais surtout en supprimant tous les régimes spéciaux de retraite.

Quant aux réformes du marché du travail, avant de statuer sur la mise en place des 35 heures, Nicolas Sarkozy émet le souhait que “tous les fonctionnaires travaillent 35 heures de manière effective", souhaitant que la durée du travail augmente, sans pour autant que les Français deviennent “des obsédés des 39heures". Il a néanmoins balayé la possibilité d'agir par ordonnance, qualifiant cet exercice de “fausse bonne idée" et souhaitant se cantonner au processus législatif.

Interrogé sur le monopole syndical, il a montré son aversion envers le système actuel de représentation dans les entreprises. Par ailleurs, il a déclaré vouloir « mettre fin au paritarisme ».

Sur la question de l'énergie, intérêt stratégique majeur dans notre pays, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de poursuivre la piste du nucléaire, quitte à le faire évoluer. Une sortie totale ou même partielle du nucléaire est pour lui à proscrire.

En guise de conclusion, à la question “comment voyez-vous la France en 2022 une fois le prochain quinquennat achevé?", Nicolas Sarkozy a résumé sa réponse par un slogan : “France is back" !

Retrouvez les photos de l'événement sur notre page facebook 


Nicolas Sarkozy – Face aux patrons par publicsenat

 

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